04.04.2016 – LE DBC BOCHUM GARDE SON TITRE
04.04.2016 – LE DBC BOCHUM GARDE SON TITRE

04.04.2016 – LE DBC BOCHUM GARDE SON TITRE

Week-end décisif en Allemagne avec le dernier tour du championnat par équipes aux jeux de série. Samedi, encore trois équipes pouvaient prétendre détrôner le DBC Bochum de son titre national.

Ce jour-là, le DBC se déplaçait à Krefeld pour rencontrer l’équipe de Königshofen où seul le belge Patrick Niessen faisait vraiment peur. Au premier tour pourtant, le joueur de libre Michael Woidowski a créé la surprise en gagnant son match contre Thomas Berger en 16 reprises. Sur l’autre table Havlik a remporté son match à la bande en 14 coups. Au second tour, Nockemann a gagné son match au 71/2 en 5 reprises alors que Niessen a apporté un point d’espoir à son équipe en battant Gretillat en deux reprises. Königshofen a fait égalité avec le DBC Bochum, mais cela ne leur suffit pas… ils ne peuvent plus accéder au titre. Désormais seul Bochum et Merklinde peuvent encore être champion.

Dimanche, jour de finale. Merklinde a affiché ses ambitions sur les réseaux sociaux. Le DBC Bochum lui n’est pas en confiance, mais ses joueurs se sont toujours surpassés lorsqu’ils étaient dos au mur. C’est le cas ici, un match nul ne suffit pas, seule la victoire peut priver Merklinde du titre convoité.

Au premier tour à la partie libre, le jeune prodige San van Etten a manqué le point d’entrée, mais son adversaire, ancien joueur du DBC, Christian Pöther ne fait que quelques points avant de laisser la main. Van Etten a fait étalage de son talent et a réalisé une superbe série de 300… Pöther lui a raté la reprise. Voilà la première victoire acquise pour le DBC par Van Etten qui vient récemment de remporter une épreuve reine dans son pays, à savoir le pentathlon !

Sur l’autre table, à la bande, Ludger Havlik a pris de l’avance sur Markus Dömer et s’est arrêté à 95… Seulement 5 points du but. On voyait mal comment la victoire pouvait lui échapper mais c’était sans compter l’incroyable ténacité de Markus qui a comblé son retard pour finalement le coiffer au poteau, Merklinde a gagné 100 à 98!!! Encore une seule victoire pour Merklinde et c’est gagné pour eux.

Au second tour, Nockemann a assuré rapidement face au tchèque Marek Faus qui est passé à côté de son match. Thomas a finit à 150 alors que Marek est resté à 59 en 4 reprises. Après la victoire de Thomas, tous les regards se sont tournés sur la table d’à côté où se déroulait la partie au cadre 47/2 où désormais tout devait se décider.

Sur le dernier match au cadre 47/2 entre le jeune talent Ferry Jong et le suisse Gretillat, ce dernier a choisi d’attaquer et a entamé le match, mais s’est arrêté après seulement 38 points. Après deux reprises cadeaux, c’est la bourre entre ces deux joueurs qui ont enchaîné les positions difficiles de trois bandes. Puis Ferry a pris tous les risques sur un rappel qui lui a donné la possibilité d’apporter la victoire à son équipe, mais il n’en fera rien. Le suisse a entamé alors une série douloureuse qui ira pourtant jusqu’à son terme, soit 136 points, délivrant par la même occasion les supporters du DBC de leur tension… Le DBC a conservé son titre et s’est assuré une fois de plus une participation européenne !

“Pour ma part, ce week-end commence difficilement… Niessen est un concurrent solide, mais il ne me fait pas peur. Bien au contraire. Il commence et je vois rapidement qu’il n’ira pas jusqu’au bout. Après quelques dizaines de points, il cède la main. J’entame alors une série dans un bon état d’esprit, mais 24 points plus tard ce bon élan est arrêté par un buttage! Niessen voit le danger et termine son match. A la reprise, je joue le point d’entrée un peu fort, ce qui m’oblige à changer de côté de table pour entamer à cet endroit une série. Là aussi, l’état d’esprit est plutôt bon, mais pas dans la durée, le cerveau craque rapidement et je lâche lamentablement un petit piqué. Pathétique. On ne peut pas battre Niessen dans des conditions, en fait on peut battre personne avec un cerveau qui cède si à la première occasion. Je sais ce que je dois faire, mais je suis totalement incapable de le mettre en œuvre sur la distance, sans craquer.
Le lendemain, la pression est là. Perdre la veille contre Niessen en deux coups, cela peut arriver. Mais aujourd’hui c’est la finale, il faut absolument gagner. Faible comme ça, c’est impossible. Je gagne le tirage et décide de commencer. J’entame une série correcte et bien menée, puis alors que je viens de réaliser 38 points parfaits et prudents, tout un coup sans savoir pourquoi je décide de réaliser un petit massé pour me placer la ligne… Ben évidemment le risque est inutile puisque j’aurais pu me placer un magnifique rappel en largeur par trois bande… Mais non, le rythme de décision s’est emballé, celui d’exécution aussi, je lâche mon massé et laisse les billes. Alors que je m’étais promis de rien laisser de facile… Bravo. A la reprise suivante, Ferry est sympa, il me laisse les billes en lunettes. Quelques points, joli passage, puis nettoyage de billes et là plantage de cerveau, 15 points et la série s’arrête, mais au moins je laisse rien de trop facile. Les 5 reprises suivantes n’ont rien à envier à celles qui ont dû se dérouler à Luxor cette fin de semaine… Pendant ce temps, sur l’autre table, Nockemann assure et gagne son match. Le titre se joue entre Ferry et moi… Ferry prend tous les risques et amorti un superbe rappel, mais il est nerveux, commet des erreurs et finit par céder. Là je commence ma série, point après point, en tentant de conserver les billes avec le moins de risques possibles. Un jeu très prudent et plutôt basique, avec un rythme plutôt lent… c’est ardu, assurer et rester à la table, et aller au bout de ces 136 points. Finalement je demeure concentré jusqu’au bout, dans un état d’esprit de prudence et d’insécurité permanente…. Mais jusqu’au bout quand même. Les supporters sont délivrés de leur tension, atmosphère de souffrance palpable… Ferry manque la reprise, Merklinde est très déçu, le DBC lui revient de loin.
Un séjour difficile sur la table, mais parfait sur la route, pas d’attente, pas de météores… Et ça c’est vraiment rare!

 

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