3 mois au Vietnam – le bilan !
3 mois au Vietnam – le bilan !

3 mois au Vietnam – le bilan !

En fait, j’ai passé 3 mois et demi au Vietnam… ce voyage était autant stimulant qu’intriguant. Après avoir payé mon billet d’avion, je suis arrivé sur place avec rien d’autre d’un visa d’un mois… sans savoir ce qui allait vraiment se passer pour moi dans ce pays. Puis Thinh Kent est venu me chercher à l’aéroport et a pris soin de moi pendant tout mon séjour. Donc je dois commencer ce bilan par remercier Thinh Kent d’avoir pris soin de moi ainsi, un grand merci à lui, à toute sa famille, qui m’a accueilli comme un membre à part entière. J’ai pu donc vivre ce séjour sans soucis… ou presque… car il fallait renouveler le visa et cela n’a pas été simple. L’occasion donc de remercier Mr. Raymond Do Vu qui a été une pièce maitresse de mon séjour puisque grâce à lui et avec lui j’ai pu aller au Cambodge pour renouveler mon visa tous les mois ! Et puis il me faut aussi remercier directement mes principaux étudiants : Mr Do Vu, mais aussi Mr Tien, Mr Hung, Mr Nam, Mr Tu. Ils ont été incroyablement adorables avec moi, ont pris soin de moi et de mes proches, de Willy, Sakamoto, Hien, bref un grand grand merci à eux pour tout ce qu’ils m’ont donné et apporté, c’est un peu comme des amis, une nouvelle famille ici.

Ensuite j’ai eu la chance de suivre Mr Thinh Kent dans ses périples incroyables d’ouverture de club… comprenez des nouveaux clubs qui lui ont acheté les billards griffé Thinh Kent… Il en fait environ 20 par mois et c’est un chiffre plausible parce qu’en 3 mois et demie j’ai très peu travaillé avec lui puisqu’il était jamais là, toujours absent sur ses ouvertures de clubs et ses shows. Mais nous avons beaucoup joué ensemble lors de ses shows et il a très vite appris… il a réalisé une belle série dans un match d’entrainement de 94… sans travailler, les vietnamiens copient très bien ce qu’ils voient. Ses périples m’ont permis de voyager énormément dans le pays, d’y découvrir la campagne paysanne où les routes sont parfois à peine goudronnée mais où tout le monde joue dans la salle de billard du village ! Vous pouvez regarder la carte des tables sur lesquelles j’ai joué, j’ai pas mal voyagé.

Et ses shows sont justes incroyables… j’ai pu tester réellement la popularité de cet homme, comment partout où il va il est reconnu, restaurant, marché, cafés, dans la rue, les gens lui demandes des selfies. Et dans les clubs, c’est une effervescence de fou à sa venue, ils sont tous agglutinés comme des fous autour de la table, ne laissant parfois pas la place pour s’y déplacer. Les gens veulent le voir jouer au plus près. Et au terme du match de démonstration, il a le jeu… alors là, les vietnamiens sont fous de jeux, fous de paris, fous de jeux d’argent, cette loterie et ces défis les rendent dingues pour gagner un peu d’argent et les queues de Thinh Kent ! Il faut le voir pour le croire. Un grand merci à Thinh Kent pour m’avoir permis de l’accompagner, même si je sais très bien que ma présence est aussi bénéfique pour son business.

J’ai découvert aussi les principales villes balnéaires du sud et centre du pays, et là il faut bien avouer que c’est plus agréable que la capitale Ho Chi Minh City ! Phu Quoc, Vung Tau, Da Nang, Quy Nhon et j’en passe. Voilà des villes où il ferait bon y rester ! Je vais y penser, qui sait ?

Et puis j’ai aussi participé à pas mal de compétitions, de tournois ouverts juste pour moi, avec tous les meilleurs tueurs vietnamiens dont la seule préoccupation est de rentrer avec mon scalp ! Lors de ces tournois, il faut avouer que j’ai reçu de la plupart un accueil très chaleureux, mais pas que… oui j’ai quand même ressenti que derrière certains sourires, il n’y avait pas que de bonnes pensées… manifestement tous n’étaient pas contents de me voir chez eux. Donc j’ai gagné, mais j’ai aussi perdu. J’ai bien joué parfois, mais souvent mal joué… parfois j’ai été content, mais souvent déçu de moi-même. Il faut bien dire aussi que les conditions de jeu ici sont… comment dire… difficiles pour moi, peu propice à la performance… vous pouvez lire les récits précédents pour en avoir les détails, mais il faut le voir et le vivre pour le croire. Willy peut en parler ! Sans revenir sur ce qui la performance difficile, il y a aussi une faiblesse d’esprit et l’absence de réel entrainement qui produit des résultats plus qu’aléatoires. Donc ces tournois ont été des moments difficiles pour moi, avec de belles réussites comme mes deux séries de 117 à la bande et 200 au cadre 71/2, mais aussi de sacrés échecs comme les finales perdues alors que j’aurais dû gagner les deux doigts dans le nez. Perdre contre celui qui m’a fait 123 points sur 150 à la bande en seulement 3 reprises n’est pas un problème, mais perdre en jouant vraiment mal c’était pour moi une déception. Mais voilà c’est formateur, j’ai beaucoup appris là-bas, et vu que je ne suis pas entrainé et de loin pas dans les bonnes conditions, je ne m’en veux pas plus que cela.

Il faut aussi leur rendre hommage… le niveau de jeu ici est incroyable. Alors oui ils ne font pas de très grosses moyennes, ni de très longues séries, mais ils sont très fort sur les points de distance et de demi-distance ! L’impression qu’ils ne rateront jamais. Je l’ai expérimenté, des séries de 100 que dans la difficulté ! Ils regroupent les billes mais peu de points après ils se retrouvent à nouveau en demi-distance ou même en distance. Si ils venaient à maitriser le petit jeu, alors le joueur vietnamien serait sans aucun doute parmi les plus forts du monde ! C’est d’ailleurs ce que j’ai essayé de leur enseigner… l’importance du contrôle des billes de près, et surtout comment travailler pour mieux les maitriser.

Et puis j’ai découvert avec le temps une réalité un peu moins plaisante dans ce pays, une réalité qui constitue un véritable frein à la progression commune des joueurs nationaux… il y a des clans, des individualités très fortes, c’est un peuple de fiers, il y a des animosités et des jalousies, et j’en passe. Donc si vous êtes avec l’un, les autres ne viendront pas vers vous… et vice-versa. Les uns ne partagent pas leurs connaissances avec les autres, ils font leur progrès chacun de leurs côtés… sauf que moi je n’ai aucun côté et je veux pouvoir échanger et partager avec tous. Je veux pouvoir leur enseigner cette toute petite chose qui leur manque, travailler avec tous, aussi les plus forts pour qu’à leur tour ils puissent le restituer aux générations suivantes.

Voilà pourquoi je vais revenir… différemment… pour échanger cette fois avec tous ! En tout cas, je vais essayer… Donc à très bientôt les amis !

Quelques images, mais vous les trouverez toutes dans les nombreux articles précédents et sur mon Facebook !

2 commentaires

  1. Philou33

    Belle aventure, Xavier, que ce périple au Vietnam qui nous étonne par cet engouement pour le billard français de la part de très jeunes joueurs !
    As-tu eu l’occasion de discuter avec Tinh Kent des raisons de cet engouement et quand et comment il a commencé ?
    Il serait peut-être intéressant de s’en inspirer pour relancer l’attrait pour le billard français en Europe …

    1. Oui j’en ai discuté avec beaucoup de personnes. Mais ils n’ont pas vraiment d’explications, ils ne se posent même pas la question…
      Il y a un mélange de plein de choses… Ancienne colonie française, c’est dans leur culture depuis longtemps, pays émergent le billard reste une activité bon marché pour aller boire des bières avec les amis, ils adorent les paris et les jeux d’argent… il y a une masse de joueurs populaires qui jouent au billard comme toi tu vas boire une bière ! Et de cette masse populaire émerge une foule de joueurs qui sortent du lot et qui s’engage en compétition. Je n’ai pas d’autres théories…

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