
16 mai 2014, à Chartres, les champions de France en titre défendaient leur place lors de la finale de France, face aux cinq meilleures équipes françaises… Dans le groupe A, l’équipe de Chartres (Justice, Gretillat, Gérimont) affrontaient Oissel (Kahofer, Petit, Devogeleare) et Ronchin (Villiers, Florent, Djoubri). Dans le groupe B, on retrouvait Soissons (Remond, Soumagne, Carreaux), Andernos (Baudoin, Picart, Gerassimopoulos), St-Maur (Fougerousse, Edelin/Legros, Cherpin). Un plateau très relevé et probablement un des championnats le plus redoutable en Europe, si on fait abstraction des allemands de Bochum et des hollandais d’Etikon. Trois jours de compétition pour succéder à Chartres et obtenir le titre de champion de France par équipes !
Dans le groupe A, les Chartrains ont assurés leur rang en remportant ses trois de ses quatre rencontres, la quatrième se soldant avec une égalité avec Ronchin. L’équipe emmenée par son capitaine Willy Gérimont se place en tête du groupe, Oissel termine second et Ronchin rentre à la maison, troisième de ce groupe très relevé. Au niveau des performances individuelles, Justice a impressionné lors de ses rencontres de groupe en signant plus de 10 de moyenne générale sur quatre matchs et la meilleure série du tournoi, soit 81 à la bande. Au cadre 47/2, c’est Gérimont et Devogelaere qui marquent les esprits avec plus de 50 de moyenne générale et la série parfaite pour Michael.
Dans le groupe B, Soissons s’adjuge sans susprise la première place du groupe. Le récent champion de France a fait la démonstration de son talent au 47/2 avec 50 de moyenne, Soumagne a assuré avec deux parties en deux reprises et une série parfaite de 200 au 71/2, et Remond a finit avec 10 de moyenne dans ce groupe et une série de 78… Andernos a pris la seconde place du groupe et accédé aux demi-finales au détriment de St-Maur. Malgré un excellent Edelin qui signe des parties au 71/2 en 2 et 4 reprises, sa performance ne suffira à compenser celles de ses partenaires.
Lors des demi-finales, Oissel a gagné face à Soissons 4 à 2. Devogelaere a subi la loi de Carreaux en 4 reprises au 47/2, mais ses partenaires ont assuré le spectacle en 4 reprises au 71/2 et 7 reprises à la bande. Petit et Kahofer offre la finale à Oissel, Soissons déçu espérait certainement mieux qu’une troisième place. Quant à Chartres, l’équipe se retrouvait face à son défi principal, s’assurer une place européenne en accédant à la finale. Chartres bat Andernos malgré une défaite de Justice, Gérimont et Gretillat assurant le minimum pour la victoire.

En finale, Devogelaere a donné de l’énergie à son équipe en jouant d’entrée une série 179. Il ne lui faudra que deux reprises supplémentaires pour donner la première victoire à Oissel. Alors que la bande était très disputée entre Justice et Kahofer, le cadre 71/2 s’est déroulé à sens unique au profit de Petit, Gretillat évoluant à l’aveugle bien en-dessous de son niveau. Petit en a profité en offrant la victoire à son équipe en 9 reprises ! Et quelques instants plus tard, Kahofer terminait son match ne laissant aucun doute… Oissel a été plus fort lors de cette finale !!!! Bravo à eux, cette équipe fort sympathique méritait largement sa victoire.
« Il est toujours étrange de constater à quel point le billard ne répond à aucune règle… Pourtant suffisamment préparé, je n’ai pas abordé ce tournoi avec confiance. Loin de là, sans vraiment savoir pourquoi. Mais bien décidé à en découdre, à tout donner et à faire au mieux. Une première partie à ne pas perdre contre Florent le ronchinois, gagnée sans gloire en 6 reprises et dans l’ambigüité. Une série, la meilleure de mon tournoi, d’entrée puis, le noir et une demi-distance approximative et l’incapacité à maintenir les billes ensemble. La suite allait confirmer cette ambigüité… la seconde partie gagnée en douze reprises a été difficile aussi, je faisais des points dans une imprécision à l’image des doutes qui me hantaient. Et toujours incapable de conserver les billes plus de dix points sans en perdre le contrôle. L’apothéose vint à la troisième partie dans laquelle je n’ai fait que ça… match gagné tout de même, en prenant même confiance sur ma capacité à exécuter des points délicats en distance et demi-distance. La solution a été trouvée à la quatrième partie, à nouveau gagnée, mais cette fois j’ai renversé la vapeur. Je suis devenu très performant sur les billes de près, en maîtrisant les millimètres, mais plus du tout en demi-distance où les doutes se sont à nouveau installés… Donc voilà, quatre match dans lesquels j’ai été soit habile en demi-distance mais incapable de garder les billes, soit maitrisant les billes de près mais incapable de résister à la demi-distance et à la soudure. Demi-finale dimanche matin…. rien n’allait mieux, bien au contraire, le peu de confiance avait disparu dans les méandres de cette ambigüité que j’ai été incapable de résoudre en quatre matchs. Heureusement, mon adversaire bienveillant m’a permis de vaincre et qualifier l’équipe en finale. Cinq matchs gagnés dans la douleur, le sixième s’annonçait difficile et Petit a été à la hauteur (!?!) et moi tout à fait incapable de jouer. Dans le noir, du début à la fin. Bref… j’ai à peine dû faire 20 de moyenne générale alors que j’avais terminé une saison à plus de 50… pas brillant mais tout de même du positif dans ce tournoi: la seconde place du championnat et donc assurément une place en coupe d’Europe. Et aussi… à ben non, c’est tout ! Voilà, maintenant je me tourne vers l’avenir qui devait être le week-end prochain pour un tour au trois bandes, mais mon équipe lausannoise n’a finalement plus besoin de moi dans cette petite finale. Donc ce sera le championnat suisse à la bande, le 7 juin et je l’espère la qualification pour le championnat du monde. Dès aujourd’hui, tout s’orientera sur la (les) bande(s) ! »