Apprendre le billard en ligne, partout !
Espagne – Cervera – Swertz est champion d’Europe au cadre 47/2
Espagne – Cervera – Swertz est champion d’Europe au cadre 47/2

Espagne – Cervera – Swertz est champion d’Europe au cadre 47/2

Second volet de cette saga dédiée aux jeux de série dans la Casal de Cervera en Espagne avec ce championnat d’Europe au cadre 47/2. Toujours autant de plaisir dans les yeux des espagnols, toujours autant de ferveur pour leur ténors qui ont une nouvelle fois brillé avec de superbes résultats ! 16 participants répartis en 4 groupes pour s’arracher le titre détenu par le tchèque Marek Faus, en parties de 200 points en qualifications et 250 points dès les quarts de finale.

Dans le groupe A, c’est l’espagnol Raul Cuenca qui a pris la première place du groupe avec trois victoires en 3 reprises, 6 reprises puis la dernière en une seule reprise ! L’autrichien Kahofer, victorieux la veille à la bande, a mal commencé mal ce championnat avec une défaite en 3 reprises, mais s’est qualifié en gagnant ses deux autres matchs en 3 et 4 reprises. La grande victime de ce groupe de qualification, c’est le champion sortant Marek Faus qui n’a enregistré qu’une seule victoire face au luxembourgeois Carlos Marques.

Dans le groupe B, l’homme fort a été le belge Patrick Niessen avec trois victoires en 2, 3 et 4 reprises. La seconde place était convoitée par le hollandais Raymund Swertz et le français Jean-François Florent. Mais le duel entre les deux hommes n’a laissé aucun doute : le hollandais fait la partie parfaite et le français ne parviens pas à égaliser ! L’allemand Christian Pöther a enregistré trois défaites.

Dans ce groupe C, c’est a nouveau un espagnol qui a fait le show devant son public : trois victoires en 3, 1 et 4 reprises ! Pour la seconde place en quart de finale, c’était plus ouvert entre l’allemand Sven Daske, le grec Nicolas Gerassimopoulos et le hollandais Micha van Bochem. Les trois joueurs ont enregistré chacun une victoire et c’est la moyenne qui a qualifié l’allemand !

Dans le groupe D, c’est le français Willy Gérimont qui a fait le plein de victoires en 3, 9 et 1 reprises ! La seconde place est revenue au hollandais Van Silfhout qui s’est qualifié grâce à un match nul avec le belge Philippe Deraes et une victoire face au suisse Xavier Gretillat. Le dernier duel entre ces deux hommes a permis au suisse de réaliser la partie parfaite.

Les quarts de finale n’aura permis de qualifier en demi-finale qu’un seul espagnol. C’est Mata qui a remporté une victoire face à l’allemand Daske qui n’a pas démérité, 250 à 208 en 2 reprises. Le second espagnol Cuenca a subi la loi de l’autrichien Kahofer, décidément en pleine forme, avec une partie parfaite 250 à 28 en 1 reprise. Le hollandais Swertz a profité d’une baisse de forme du français Gérimont pour remporter ce match 250 à 2 en 3 reprises. Le belge Niessen continue sur sa lancée en battant le hollandais Van Silfhout 250 à 97 en 3 reprises-

Les demi-finales ont envoyé du lourd ! Mata contre Swertz, Niessen contre Kahofer ! Le récent champion d’Europe à la bande n’a pas su résister à un Niessen qui a fini en deux reprises. ET l’espagnol Mata a subi la loi du génie hollandais Swertz en 4 reprises.

En finale, Niessen a commencé par une série de 42 avant de laisser la main à Swertz… qui n’est jamais retourné à sa chaise ! 250 de série et le hollandais est une nouvelle fois champion d’Europe de cadre 71/2 !

« Pour ma part, un petit compte rendu comme d’habitude, même si je l’avoue cela fait un peu mal… Mais j’économise le coût d’une thérapie ! Non je plaisante bien entendu !

Mon retour après trois ans d’absence en championnat d’Europe me coûte cher. Je connais la théorie parfaitement, mais j’ai de nouvelles conditions qui rendent l’application infiniment plus incertaine qu’ell ene l’était déjà autrefois. Bref c’est le bordel dans ma tête et je ne parviens pas à y mettre de l’ordre comme je le devrais. Parfois je sentais une amélioration, mais cela n’a pas tenu sur la durée. A l’image de mon premier match contre Willy où je commence bien avec une belle série bien maitrisée, avant d’en perdre le contrôle et de rater à 80… et croyez-moi c’était devenu le bordel dans ma tête à la fin de cette série. A la seconde reprise, je subis toujours les mêmes troubles intérieurs et ne marque que 8 points. A la 3ème reprise… et 3 chances, c’est énorme, c’est trois fois trop en temps normal… mais qu’est-ce que la normalité ? La normalité d’autrefois n’est plus la même aujourd’hui après trois ans d’arrêt. Sur cette troisième reprise je reprends un peu le dessus dans ma tête, mais là encore cela se gâte rapidement et je n’irai à nouveau pas jusqu’au bout. Je perds ce match pourtant à ma portée puisque Willy aussi a mal joué, 200 à 154. J’ai manqué de prudence sur les points que j’ai raté, manqué d’application parce que dans ma tête c’était le chaos !

Au second match, je n’ai pas fait mieux. Et même je dirai bien pire. J’avais comme toujours une ligne de conduite que je n’ai pas été à même de respecter dès le 2ème point ! Quelle force ! Après un point d’entrée beaucoup trop plein, je renvoie la deux au milieu de la table et je meurs sur la 3. Le point suivant était faisable, mais il aurait fallu pour cela que je respecte ma ligne de conduite. J’en ai été incapable. Pathétique. A la seconde reprise, j’étais très nerveux sans pouvoir gérer et mettre de l’ordre à ce chaos. Je marque quelques points, mais toujours trop fort. Je rate un point par la bande que j’évalue avec un maximum d’effet, alors même que je n’en donne qu’un petit peu… bref l’histoire continue et se répète. Mais le hollandais m’offre une troisième chance à laquelle je succède de mauvais choix pour finalement rater un trois bandes avec une mauvaise touche.

A ce stade, qu’une envie, s’asseoir et pleurer ! Bref beaucoup de désespoir intérieur, de honte aussi, à se demander si je serai un jour capable de gérer mon discours intérieur efficacement pour mettre en œuvre ce que je sais faire. J’ai perdu beaucoup de confiance avec tout ces matchs perdus et cette pression très mal gérée, et je fais face à un défi physique avec une modification obligatoire de mon chevalet…

Après deux heures de réflexion et un nouveau plan d’attaque, je réussis finalement à gérer plus ou moins ce troisième match. Ne vous fiez pas au résultat de 200 en un seul coup et cette belle série bien maitrisée et rapide… A l’intérieur c’était toujours compliqué, mais cette fois j’ai pu me reprendre, y mettre de l’ordre et le gérer sur la durée. Un espoir peut-être pour le dernier championnat d’Europe de la semaine au 71/2 ? Ou alors de la poudre aux yeux avec ce match sans incidence et sans intérêt ? Je ne sais pas, je verrai bien au 71/2 si je parviens à faire mieux. »

2 commentaires

  1. Di folco

    Salut Xavier,
    On n est pas 5 fois champion d Europe par hasard, tu restes un très grand bonhomme du billard Francais et un grand champion. Passer à côté d un championnat ça arrive et tu sais nous les joueurs de petites catégories, ca rassure un peu de voir que des gars comme toi qui fait 200 sur mouche a des doutes lorsqu il joue. Ca te rend humain et ca m aide un peu à comprendre mon stress en compétition.
    A bientôt

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Besoin d'aide ?