Espagne – Cervera – Kahofer est champion d’Europe à la bande
Espagne – Cervera – Kahofer est champion d’Europe à la bande

Espagne – Cervera – Kahofer est champion d’Europe à la bande

Les 30 avril et 1er mai 2024, le championnat d’Europe à la bande a été le premier volet d’une longue semaine dédiée aux jeux de série. C’est le club de Cervera qui nous a fait le plaisir de réunir 16 participants pour chaque championnat dans la Casal de Cervera, l’antre du billard de feu Francisco Fortiana que tout le monde regrette… Une salle historique, mais quatre billards de match récents offrant de bonnes conditions pour tous ces affrontements !

Dans le groupe A, c’était l’entrée en liste du champion d’Europe en titre, Raul Cuenca, ainsi que l’ancien champion du monde Jos Bongers, le français Xavier Leroy et le « grec » Gerassimopoulos. Cuenca a gagné son premier match contre Bongers en 12 reprises, puis perdu contre Leroy, pour finalement se qualifier en quart de finale en s’imposant contre Greassimopoulos (9). Xavier Leroy était l’homme de ce groupe en s’imposant dans ses trois matchs en 14, 13 et 10 reprises.

Dans le groupe B, c’était explosif avec le champion du monde Jean-Paul de Bruijn, l’autrichien Arnm Kahofer et le belge Patrick Niessen et l’outsider espagnol Antoni Gutierrez. Pour preuve le premier tour dans lequel Niessen et Kahofer ont fait égalité en 13 reprises, et De Bruijn et Gutierrez ont aussi fait égalité en 8 reprises ! De Bruijn a gagné ensuite ses deux autres matchs aussi en 8 reprises. La seconde place des qualifiations s’est jouée entre Niessen et Kahofer à la moyenne, et c’est l’autrichien qui a produit les meilleures résultats.

Dans le groupe C, l’espagnol Espinasa a été le meilleur de ces qualifications avec trois victoires en 7, 6 et 9 reprises, soit plus de 13 de moyenne. Le hollandais Raymond Swertz, toujours au rendez-vous, s’est offert sa qualification avec deux victoires en 11 et 20 reprises. La surprise, c’est finalement le luxembourgeois Carlos Marques qui l’a provoquée avec sa victoire sur le tchèque Marek Faus en 27 reprises, ce dernier prenant la dernière place du groupe.

Dans le groupe D, le premier a été directement explosif entre l’espagnol Esteve Mata et le français Willy Gérimont, avec un match nul en 5 reprises et aussi la série de 57, la meilleure du championnat au profit de l’espagnol ! Gretillat gagne son premier match contre l’allemand Sven Daske en 8 reprises, avant de s’incliner au second match contre Mata qui a cartonné à nouveau en 5 reprises et qui a gagné de ce fait sa place en quart de finale. La seconde qualification s’est jouée dans un match très tendu entre Gretillat et Gérimont, au bénéfice du français 100 à 96.

En quart de finale, les exploits d’Espinasa se sont arrêtés contre Kahofer en 10 reprises. Gérimont a continué sa lutte pour vaincre son camarade de club chartrain Raul Cuenca en 15 reprises. Le duel entre les hollandais De Bruijn et Swertz s’est terminé au bénéfice de la jeunesse en 12 reprises. La dernière place en demi-finale a été gagnée aux prolongations par le français Leroy, au détriment de l’espagnol Mata, en 16 reprises.

En demi-finale, les efforts de Gérimont n’ont pas pu venir à bout de Kahofer qui s’est imposé en 9 reprises. Sur l’autre table, c’est Leroy qui s’est imposé avec juste une reprise de plus contre le hollandais Swertz.

La finale a d’abord été au profit de Kahofer, mais Leroy a profité d’une baisse de régime de l’autrichien pour revenir à 107 partout. Finalement, Kahofer obtient son troisième titre de champion d’Europe en terminant ses 120 points à la 19ème reprise !

Un très grand bravo à Arnim Kahofer qui a été couronné dans sa carrière à la libre, au cadre 47/2 et désormais également à la bande ! Mais également à son dauphin Xavier Leroy qui sans nul doute aura d’autres finales. Et finalement aux troisièmes Willy Gérimont et Raymund Swertz !

« Pour ma part, ce championnat est le premier but depuis mon retour aux affaires après trois années d’arrêt de compétition. Tout au long de la saison, j’ai usé des différentes échéances pour préparer cet événement à Cervera, j’ai tenté de me remettre sur les rails, reprendre confiance, acquérir de nouveau une capacité mentale à gérer ces grands événements, mais il faut avouer que c’est un échec. Certes j’ai eu quelques belles performances, mais aussi des bien mauvaises. A l’image de ce championnat d’Europe à la bande où j’ai eu toute l’étendue des mes faiblesses !

Dans mon premier match avec Daske, j’étais en difficulté dès le début contre un Daske qui affichait déjà 40 points en deux reprises. J’ai répondu et fait des petites séries avec un jeu ouvert bien géré, mais totalement incapable de profiter et de gérer les billes regroupées. Finalement je termine avec une série à peu près acceptable de 32. Un bon premier match en 8 reprises, mais rien de rassurant pour la suite.

Au second match, je me retrouve face à Mata. En pleine forme après une partie en 5 reprises avec Willy. Il y avait un enjeu bien spécifique à ce match… la victoire contre l’espagnol me qualifiait quelque soit le résultat du dernier match. Mais malgré deux belles opportunités clôturées par deux grosses erreurs bien stupides, je n’ai pas été capable de réagir face au talent de l’espagnol qui termine à nouveau en 5 reprises. Il signe là pour la 2ème fois la meilleure partie du championnat. Moi j’ai eu ma chance, j’en ai même eu deux belles, mais au final je ne fais que 55 points. C’est insuffisant, pour répondre à ce type de performance, je ne peux pas me permettre les deux erreurs commises. Rater le point n’est pas grave, cela peut arriver… mais pas comme ça. Là j’ai à nouveau pas été capable de profiter des bonnes situations pour marquer une vraie série significative. Je pouvais toujours me dire que 11 de moyenne c’est pas si mal, mais en vrai le pire scénario se dessinait pour moi.

Au troisième match, la place en quart de finale se dispute donc entre mon pote Willy et moi… difficile d’aborder ce match. C’est là où la théorie et la pratique diffèrent. Pourtant j’en connais un rayon dans la gestion mentale, mais là ce match a été cauchemar, incapable de gérer mon discours intérieur, c’était le bordel dans ma tête. Willy a bien commencé, rien d’inquiétant mais il prend le large très vite pour ensuite gérer son avance. Mais visiblement lui aussi a eu des difficultés à gérer ce match, quelqu’un sur les réseaux a nommé ce match de fratricide, ce n’est pas tout faux. Finalement, les reprises s’allongent et l’un comme l’autre nous commettons des erreurs que nous ne ferions pas même dans nos pires cauchemars. Pour ma part, j’ai eu des opportunités, même encore à la fin j’avais les billes, mais pouf la série s’arrête trois points plus tard… J’ai vraiment très mal géré ce match décisif, mal géré l’enjeu, mal géré mon adversaire, mal géré la reprise, j’y ai perdu ma confiance au point de ne plus savoir quoi ni comment toucher une bille, j’étais incapable de profiter des bonnes situations et incapable de répondre à sa hauteur sur des situations écartées. Triste de voir à quel point mon cerveau est faible et me met en difficulté sur la table.

Finalement, Willy gagne 100 à 96… en 19 reprises. Voilà tout est dit dans le score… Le match est dur à encaisser, mais je suis aussi super content pour lui. Ce qui n’est pas très normal à vrai dire, c’est sans doute là tout le problème.

Je finis ce championnat à seulement 8 de moyenne, pas de série significative. Un résultat et une place loin de l’objectif fixé. La manière était loin de ce que j’avais espéré. Mais il faut être réaliste, mon arrêt de trois ans à mis un frein à ma capacité à reprendre confiance dans ce genre de situation, à gérer dans ma tête un événement important ou un match important… pour le moment… J’y travaille et dès demain deux nouvelles expériences s’offrent à moi. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Besoin d'aide ?