France – Douarnenez – Coupe d’Europe par équipes JDS – le DSB Douarnenez couronné pour la 5ème fois !
France – Douarnenez – Coupe d’Europe par équipes JDS – le DSB Douarnenez couronné pour la 5ème fois !

France – Douarnenez – Coupe d’Europe par équipes JDS – le DSB Douarnenez couronné pour la 5ème fois !

Champion d’Europe en titre, le DSB Douarnenez avait l’honneur, une fois de plus, d’organiser la finale de la coupe d’Europe par équipes aux Jeux de série, du 4 au 7 avril 2024. Leur club se prête vraiment bien à ce type d’événement, une belle salle, de bons billards pour les joueurs, des gradins pour le public, une équipe dynamique très professionnelle, bref déjà bravo à eux pour cette organisation.

Dans le groupe A, les tenants du titre du DSB Douarnenez (Le Deventec, Faus, Edelin et Swertz) devaient en découdre avec les allemands du Bfr Sterkrade (Matuszak, Woidowski, Rosens), les espagnols du Club Billar Punt d’Atac (Guttieriez, Tuset, Carbonell) et les grecs du AOM Anagennisi (Gerassimopoulos, Raptis, Kourtalis).

Dans le groupe B, les français du C’Chartres (Gérimont, Cuenca, Gretillat) devaient se battre avec les hollandais De Hazelaar (Kanters, Velhuizen, Dericks), les belges du BC Noorderkempen (Mathysen, Van Hanegem, Sonck) et l’équipe nationale d’Autriche (Kahofer, Hikl, Reichner).

Dans le groupe A, la qualification du DSB Douarnenez en demi-finale ne faisait pas l’ombre d’un doute, aucune des formations n’avait les reins assez solides pour les détrôner de la première place du groupe. L’enjeu de ce groupe se situait à la seconde place et très vite il semblait évident que la qualification allait revenir aux espagnol ou aux grecs. Et dans leur confrontation au dernier tour, c’est Carlos Tuset (78 ans) qui apporte le point victorieux à son équipe et une place sur le podium. Il faut relever les excellentes performances de Marek Faus  qui finit ses parties en 2, 2 et 5 reprises, soit 750 points en 9 reprises, 83 de moyenne au 47/2 ! Mais aussi la partie de 200 points au 71/2 en une seule reprise de Swertz arrivé juste pour le dernier tour de qualification puisque son équipe hollandaise de trois bandes s’est fait éliminer prématurément des play-offs hollandais.

Dans le groupe B, le talent hollandais Velhuizen ne suffisait pas à lui tout seul pour permettre une qualification, et le scénario était le même pour l’équipe grecque avec son ténor Gerassimopoulos. Les qualifications du C’Chartres et de l’Autriche semblaient évidentes, mais il restait encore à les départager entre la seconde et la première place du groupe. Enjeu capital puisque le premier de groupe évitait de rencontrer les tenants du titre en demi-finale. Donc la guerre aux points de matchs était lancée, et le duel capital entre les deux équipes tournait à l’avantage des français. Dans ce groupe B, il faut relever l’extraordinaire performance de l’autrichien Kahofer qui a débuté sa première prestation par une partie parfaite face au chartrain Gérimont, parfaite parce que une seule reprise, mais parfaite aussi par la qualité exceptionnelle du jeu. Il se confiera plus tard et parlera de “la meilleure partie de sa vie“. Mais Kahofer ne s’est pas arrêté là, il a poursuivi ses deux autres matchs de qualifications en 3 et 1 reprise, soit 750 points en 5 reprises, 150,00 de moyenne au 47/2 !

En demi-finale, l’Autriche affrontait le DSB Douarnenez. Swertz apportait la première victoire en alignant une nouvelle partie parfaite au 71/2, puis c’était au tour de Le Deventec de terminer sa distance en 13 reprises. Comme le stipule le règlement, l’acquisition de ces 4 points de match permettait d’arrêter la partie entre Faus et Kahofer qui tournait à l’avantage du breton d’adoption.

La seconde demi-finale entre les français du C’Chartres et les espagnols du Club Billar Punt d’Atac n’a laissé aucune chance à ces derniers :  6-0 sec en faveur des français, avec des parties en 4 reprises aux cadres et 9 reprises à la bande.

La finale tant attendue entre le DSB Douarnenez et le C’Chartres avait enfin lieu. Tout était possible entre ces deux formations. C’est Swertz qui apportait la première victoire en 5 reprises, 200 points à 71 au 71/2. Puis c’est au tour de Faus de terminer ses 250 points au 47/2 à la 5ème reprise. Sans aller plus loin avec une éventuelle égalisation du chartrain ou le match à la bande, la direction technique arrêtait contre toute attente les autres matchs et déclarait le DSB Douarnenez vainqueur pour la 5ème fois consécutive ! Un très grand bravo à eux, c’est vraiment une formation difficile à détrôner !!!

Un très grand bravo à Arnim Kahofer qui finit officiellement à 150,00 de moyenne générale puisque sa demi-finale arrêtée n’est pas prise en compte, deux séries de 250 à la première reprises, une autre de 237… et il faut aussi relever la qualité exceptionnelle de ses séries au 47/2, du très grand art.

Un très grand bravo aussi à Marek Faus pour ses parties en 2 reprises, ses séries de  219, 239, 214, et sa moyenne générale de 76 au 47/2 !

E bien entendu, il faut aussi relever l’incroyable performance de Swertz… 200/1, 200/1, 200/5, 85 de moyenne générale au 71/2…

Bravi à tous ces champions !

« Pour ma part, c’était la première grande échéance européenne depuis mon retour à la compétition après trois années d’arrêt. Un vrai challenge que j’ai préparé au mieux dans cette nouvelle vie qu’est la mienne. Impossible de se reposer sur mes anciennes expériences, il faut tout réinventer, repartir à zéro et construire sur de nouvelles bases.

Ma première partie était la plus difficile à gérer dans ma tête. Et j’ai dû la conjuguer avec des problèmes d’adaptation au matériel. La veille nous avons pu nous entraîner 20 minutes sur la table de billard, sauf que les conditions n’avaient plus rien à voir le lendemain. La veille une table au rendement certes un peu lent, mais des réactions billes-bandes normales, un point d’entrée au rendement classique. Le lendemain, un vraie patinoire, des glissements, des courbes avec des billes sans doute ripolinées au produit et des bandes frottées, un point d’entrée devenu injouable. Donc grosse surprise, puis énervement dont je n’ai pas réussi à me défaire pendant toute ma première partie. Donc voilà une première partie gâchée en 17 reprises.

Ma seconde partie était beaucoup mieux, plus sereine, mais quand même en 10 reprises. Mais un meilleur état d’esprit, toujours des problèmes d’adaptation en début de partie, puis une très belle série finale de 72 arrêtée. Un jeu prometteur qui pouvait me laisser augurer encore mieux.

Le mieux ce fut pour ma troisième partie. Un très beau 120 en 4 reprises, et à nouveau une série arrêtée de 77, mais cette fois-ci encore de plus belle facture. Rassuré, j’étais capable de jouer des séries dans mes coins ! Et ce malgré les difficultés d’adaptation qui variaient en fonction des parties, toujours le problème des billes dont le nettoyage créait des courbes et des réactions sur les bandes parfois étonnantes.

Pour la 4ème partie, pas de changement à prévoir sur la préparation, mais pour le coup j’avais de la peine à finaliser une série longue, mais plutôt serein à nouveau et une meilleure sensation aussi sur les points de distance et de demi-distance. Donc aussi un bilan positif.

Evidemment toutes ces parties n’étaient pas réellement dangereuses pour moi. Malgré tout le respect que je dois à mes adversaires, leur niveau de jeu était en-dessous et je ne me suis jamais vraiment senti en danger. Ce qui a facilité la sérénité avec laquelle j’ai pris le temps de m’adapter.

 La finale contre Le Deventec était la première partie sérieuse, mais là encore je suis resté serein. Un stress mesuré qui m’a permis de me sentir bien. Cette partie très tendue et aérée était bien évidemment très mauvaise, le score arrêté était de 90 en 17 reprises, rien de plus mauvais depuis bien longtemps. Alors j’ai décidé de visionner (merci Kozoom) ce match sur le chemin du retour et je me suis rendu compte qu’elle n’était pas aussi mauvaise que je ne l’imaginais. Certes j’ai eu 3 fois les billes et je n’ai pas réussi à créer une série, mais j’ai aussi pu constater que jamais (et c’est rare quand même) j’ai eu ce que j’appelle un peu de réussite sur le résultat des rappels réalisés. Un ou deux centimètres à côté et tout aurait pu changer. Mais bien entendu, j’ai eu environ 6 à 7 points cruciaux que je regrette, pas forcément des points manqués mais aussi des points clés dans des enchainements qui m’ont amené à perdre le contrôle. Et puis comme les autres parties, des difficultés d’adaptation et des surprises sur les réactions des billes, à nouveau des courbes et des rétros, à nouveau des effets qui ne se marquent pas, bref cela n’a pas été facile et force est de constater que j’ai eu bien du mal à m’adapter. Et puis un point positif quand même dans ce match, au visionnage, beaucoup de grands points et points de demi-distance que j’ai bien menés, de cela je pouvais être content.

De toute façon cette partie n’a pas été menée à son terme, elle a été arrêtée quelque peu prématurément à la lecture du règlement de la CEB. Mais bon cela ne changeait rien, Chartres n’a pas été à la hauteur, je n’ai pas été à la hauteur de cette finale, et bravo au DSB Douarnenez et ses joueurs talentueux !

Encore un mot évidemment pour mes camarades d’équipes Willy et Raul,merci à vous pour cette ambiance familiale qui nous est propre ! Mais aussi pour notre coach Johann qui a été parfait dans son rôle malgré une frustration évidente de ne pas être au combat. Merci à nos supporters venus de loin Jacky et Viviane qui viennent compléter la famille et sans lesquels ils auraient manqué à ce podium. Merci aussi aux joueurs de Jargeau, Pierre-Jean et Marie-Claude, et d’autres aussi qui nous soutiennent dans cette épopée européenne. Merci à tous !

Difficile de clore ce chapitre sans rejoindre mon ami Arnim Kahofer qui s’exprime sur son Facebook que vous pouvez lire ici. Je ne veux pas clôturer cette belle aventure par une note négative et pourtant j’aurais pu lorsqu’on ne respecte pas le règlement … mais c’est plutôt dans un élan optimiste que je souhaite m’exprimer, pour que cela change à l’avenir ! Au milieu de cette organisation parfaite, digne d’un grand événement organisé de manière très professionnelle, il y a des joueurs de billard, des gens simples, passionnés de billard qui viennent de très loin pour participer à cet événement. J’aimerais bien que les organisateurs futurs ne l’oublient pas, sans les joueurs il n’y a pas d’événements. Les joueurs sont à placer au centre de l’événement. Et encore plus au centre de l’événement, il y a le public. Qui lui aussi vient de très loin pour voir du beau jeu, amoureux de jeux de série, de petits points de bande dans un coin, de travail d’ancre sur le 71/2 ou de belles séries sur la croix du 47/2, ces gens viennent de loin pour voir du billard, ils investissent leur temps et leur argent pour venir assouvir leur passion du billard à travers les exploits de leurs joueurs favoris… Alors messieurs, question… pourquoi arrêter les parties ? Imaginer la frustration des joueurs, mais imaginez surtout la frustration du public, votre public, celui qui est assis dans vos tribunes ! Pour gagner une demi-heure, une heure ? Cette heure-là on aurait pu la gagner autrement et commencer une heure plus tôt et aller au bout des parties, pour le plaisir du public et des joueurs. Je rejoins mon ami Kahofer et les termes qu’il utilise, c’est irrespectueux. Alors changeons cette règle absurde et donnons le plaisir qu’ils sont venus chercher de si loin, au public et aux joueurs, car c’est ce plaisir qui est au centre de votre événement. »

Merci aux DSB pour ses visuels de résultats. Merci aux différents photographes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Besoin d'aide ?